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Troyes – Jean-Paul n’a plus qu’une bâche au-dessus de sa tête. Une bâche tendue entre deux arbres. Depuis son expulsion, en août, il a investi un sous-bois de l’agglomération troyenne.

A u moins, je ne me dispute pas avec les voisins. » Usé par les difficultés de la vie, Jean-Paul n’en reste pas moins pragmatique.

Expulsé en août dernier de son logement, c’est un enchaînement malheureux qui a contraint Jean-Paul à se « construire » un logement de fortune. Un enchaînement tragique mais malheureusement trop commun. La perte de son emploi, l’oubli de « pointer » à Pôle Emploi, la perte du RSA et Jean-Paul ne peut plus s’acquitter de ses loyers. Il est donc expulsé et occupe aujourd’hui quelques mètres carrés d’un sous-bois.

Seul, il occupe ses journées entre lecture et mots-croisés. Un silence que vient juste rompre France Inter qu’il écoute depuis son petit transistor. « La nuit, j’entends les ragondins rôder. Je mets aussi quelques cacahuètes et des châtaignes pour les souris et les écureuils qui m’entourent », explique Jean-Paul. Sans amertume, sans colère aucune mais un brin résigné, Jean-Paul a essayé de quitter son sous-bois….

L’est éclair

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