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Manuel Valls et Bernard Cazeneuve vantent la baisse du nombre des cambriolages. Mais les atteintes aux personnes et aux gendarmes sont en hausse.

On peut tourner les chiffres dans tous les sens, les violences en France font bien de la résistance. Alors que le gouvernement a choisi de communiquer sur la récente baisse des cambriolages notamment, Le Figaro ausculte les chiffres que l’Intérieur semble vouloir occulter derrière sa subite frénésie de pédagogie sécuritaire.

Les données que nous publions sont extraites du dernier bilan de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), organisme de référence, qui n’apprécie guère de se faire griller la politesse en matière de présentation statistique par Matignon et Beauvau. Et ce malgré ses mises en garde répétées sur les dangers des comparaisons hasardeuses de chiffres qui ne traduisent d’ailleurs que la délinquance enregistrée par les forces de l’ordre et, donc, l’activité de la police et de la gendarmerie plutôt que la délinquance réelle. Cette institution ne publiera, pour sa part, ses propres chiffres d’octobre que dans quelques jours. (…)

La masse des délits ainsi constatés est constituée de «coups et blessures volontaires non mortels», à raison de 135.000 infractions relevées par la police contre 61.000 par la maréchaussée en douze mois. Concernant ceux qui sont «suivis de mort», ils ont augmenté de 41 à 56 % en un an! Soit une cinquantaine de décès supplémentaires. Ce qui pourrait attester d’une aggravation des violences non seulement en nombre mais aussi en intensité. (…)

Où qu’on porte son regard dans la rubrique des violences dites «gratuites», c’est le rouge qui clignote. Les violences sexuelles ont augmenté, selon les zones, de 5 à 8 %, les séquestrations de 27 % en zone police, avec plus de 2000 affaires par an, les menaces et chantages de 13 % en zone gendarmerie. (…)

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