Le redoublement, qui a déjà diminué mais reste plus fréquent en France qu’ailleurs, va devenir une décision “exceptionnelle”, en accord avec les parents et entraînant un accompagnement spécifique des élèves, selon un décret jeudi au Journal officiel.
En septembre, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem avait dit vouloir limiter le redoublement, jugé inefficace et coûteux, à “des cas exceptionnels”, conformément à l’orientation fixée par la loi de 2013 sur l’école.
[…]Les articles concernant le redoublement entrent en vigueur à la rentrée 2015. Désormais, il pourra intervenir pour “pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires”, avec “l’accord écrit des représentants légaux de l’élève ou de l’élève lui-même, si celui-ci est majeur”.
En période de budget restreint, les 2 milliards d’euros que coûte le redoublement peuvent servir à “l’accompagnement des élèves en difficulté”, fait-il valoir.
[…]Selon une étude du ministère, la proportion d’élèves en retard scolaire en 3ème a été presque divisée par deux en vingt ans, passant de 46% en 1993 à 24% à la rentrée 2013.
L’UNI (droite lycéenne et universitaire) a elle critiqué “le nivellement et l’égalitarisme qui progressent”.