Pour héberger les réfugiés, les structures d’accueil se multiplient en Italie. L’aide versée par l’Etat attire les initiatives privées. Il y a de l’argent à faire, et en Sicile en particulier, on ne se gêne pas.
30 euros par jour. C’est la somme que l’Etat verse pour l’hébergement d’un migrant dûment enregistré comme demandeur d’asile. C’est une somme d’un million d’euros que se partagent quotidiennement des structures d’accueil.
En Sicile, «l’argent coule à flots, des millions d’euros, remis sans faire d’appel d’offres, ni vérification», dénonce le sénateur du mouvement Cinq Etoiles, Mario Michèle Giarusso.
Car tout le monde se lance dans l’accueil. Dans la région de Salemi, dans l’ouest de la Sicile, en un an, 32 structures ont vu le jour. Résidences de vacances en mal de touristes, hôtels, anciennes écoles, même les maisons de retraite se sont converties dans l’hébergement de migrants.
Et le flux n’est sûrement pas près de se tarir.