La présidente du FN Marine Le Pen a estimé vendredi que sa nièce Marion Maréchal-Le Pen pourrait arriver le week-end prochain “en tête” à l’élection interne dans le parti, lors du congrès du FN à Lyon.
L’ordre d’arrivée à l’élection au Comité central, le parlement du parti, “n’a absolument aucune importance, mais je pense sincèrement que Marion peut arriver en tête”, a affirmé Mme Le Pen à l’AFP et à France Inter.
La présidente du FN, à qui l’on demandait lequel du vice-président du FN Florian Philippot ou de la députée du Vaucluse parviendrait à la première place, s’exprimait en marge d’un déplacement chez des viticulteurs de la Nièvre à Garchy.
Mme Maréchal-Le Pen “est une jeune femme, elle est députée, elle est courageuse, elle est compétente, et elle a une qualité supplémentaire, elle s’appelle +Le Pen+”, a-t-elle poursuivi.
Les adhérents FN votent depuis l’été pour désigner leurs représentants au Comité central, organe qui constitue à chaque congrès une sorte de baromètre de la popularité interne.
Interrogée sur une rivalité entre sa nièce et son bras droit, Mme Le Pen a parlé d’”une construction médiatique, la réalité c’est que Florian et Marion pensent exactement la même chose, ils l’expriment avec leurs mots en fonction de leur parcours, de leur sensibilité.”
“Chacun arrive avec son propre profil, regardez au sein de ma propre famille, nous sommes trois nous avons trois profils différents, mon père a son profil, son parcours, son expérience, j’ai le mien, et Marion qui est la représentante de la jeunesse, qui a 23 ans, a aussi le sien”, a souri l’eurodéputée.
“On a une ligne principale, le patriotisme”, a encore assuré la dirigeante du FN.
Mme Le Pen s’est élevée contre toute idée de courants au sein du FN : “Je considère (cela) comme tout à fait dévastateur.”
Alors que certains responsables FN critiquent en privé le trop grand accent mis sur le volet souverainiste (sortie de l’euro, État stratège, etc.) du programme du parti, visant implicitement M. Philippot, Mme Le Pen a rétorqué : “Si on n’intègre pas ce logiciel de souveraineté, on intègre lequel, celui du mondialisme ? Je pense que tout le monde au FN défend la souveraineté de la France.”
“On peut avoir des discussions sur la communication (…). Le faire-savoir peut susciter des différences d’appréciations” dont elle ne s’inquiète pas : “Le jour où il y aura des divergences sur le fond politique, c’est là où il faudrait s’inquiéter, mais ce n’est pas le cas”, a certifié la fille de Jean-Marie Le Pen.