Les candidates sont tenues de porter le foulard islamique et seront jugées non seulement sur leur apparence, mais aussi sur la façon dont elles récitent des versets du coran et leurs points de vue sur l’islam dans le monde moderne. « Nous voulons nous assurer qu’elles comprennent tout ce qui concerne le mode de vie musulman – nourriture, habillement, manière de vivre », explique l’un des organisateurs.
L’élection de Miss Muslimah avait attiré l’attention en 2013 : ses organisateurs l’avaient présentée comme une protestation pacifique contre l’élection de Miss Monde qui se déroulait à la même époque sur l’île touristique de Bali, également en Indonésie. La manifestation reste très populaire, mais elle est souvent accusée d’être dégradante pour les femmes. Le défilé des participantes en bikini attise notamment les critiques.
Dina Torkia, concurrente britannique au titre de Miss Muslimah 2014, a déclaré qu’elle espérait que la compétition ne ferait pas seulement contraste avec les concours de beauté occidentaux, mais qu’elle servirait aussi à dissiper les préjugés contre l’islam.
« Je pense que la chose la plus importante est de montrer que nous sommes vraiment des filles normales, nous ne sommes pas mariés à des terroristes. Le foulard sur ma tête n’a rien de terrifiant », a-t-elle déclaré à l’AFP.
La finale qui se tient le vendredi 21 novembre se déroule sur le site de Prambanan sur l’île de Java, un complexe de temples hindous du IXe siècle, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Ce choix a été fait pour montrer que les musulmans acceptent d’autres religions, ont indiqué les organisateurs.[…]
