Environ 800 manifestants, mêlant néonazis et habitants d’un quartier populaire, se sont rassemblés samedi à Berlin pour protester contre la construction d’hébergements pour les demandeurs d’asile, les centres d’accueil étant débordés par l’afflux de réfugiés.
«On en a marre !», «Pas chez nous», «Pas d’argent pour les réfugiés», «Réveillez-vous ! Mieux vaut agir que se plaindre», pouvait-on lire sur plusieurs banderoles, tandis que certains manifestants scandaient «Nous sommes le peuple», un slogan habituel à l’extrême droite.
Les manifestants se sont massés pendant plusieurs heures au pied des barres d’immeubles de Marzahn, dans l’est de Berlin, cernés par un important dispositif policier destiné à empêcher tout contact avec les 2.500 militants antifascistes répartis en plusieurs groupes, selon les chiffres communiqués par la police.
Les insultes et pétards ont fusé, mais les affrontements directs ont été évités. Au total, onze personnes ont été interpellées et «un ou deux policiers blessés», selon le porte-parole de la police.
Muet face à la presse, le cortège largement composé d’hommes jeunes a écouté deux discours enregistrés au préalable. Les voix entremêlées – homme et femme – dénonçaient l’absence de consultation des habitants pour l’accueil des réfugiés et réclamaient «une protection pour nous et nos enfants»….