“Couper des têtes et les exposer, c’est ce que Allah veut.” C’est l’un des slogans que l’on pouvait lire sur Internet écrit par l’un des bourreaux français officiant en Syrie et en Irak pour le compte de Daesh.
L’Etat islamique s’est illustré récemment par la décapitation d’un otage américain et de dix-huit soldats syriens. Ce seul slogan monstrueux devrait suffire à faire comprendre que Daesh n’est pas un mouvement religieux mais une organisation strictement politique qui instrumentalise une religion. Et qu’il est aussi éloigné de l’islam véritable que de toute autre religion. […]
L’attrait de la violence, pour une partie de la jeunesse, a de multiples précédents dans l’Histoire, des nihilistes à Pol Pot, en passant par les nazis. Hier, cette violence obéissait le plus souvent à un cadre idéologique. Aujourd’hui, elle paraît aveugle. Ce qui est proposé emprunte à tous les extrêmes. A l’extrême droite, le patriarcat, l’obéissance aveugle au chef, la culture de mort : on pense aux “viva la muerte” des fascistes espagnols. A l’extrême gauche, “l’anti-impérialisme”, plus largement transformé en anti-occidentalisme, mais avec aussi le culte du tyran. […]
On comprendrait mal que les politiques conduites ne soient pas gauche et droite confondues. En commençant par éviter de parler, s’agissant de Daesh, d’une radicalisation de l’islam quand il s’agit de jihadisme. De façon à bien séparer le politique et le religieux, la barbarie et la religion.