Le ressortissant afghan natif de la région de Baghlan, âgé de 21 ans, a été présenté hier après-midi au parquet d’Agen et mis en examen pour viol aggravé. Il a été écroué dans la foulée. Samedi matin à l’aube, il a attendu à Montanou, rongé par la jalousie, son ex-compagne qui était sortie en discothèque. Le couple qui est resté ensemble près de trois ans à Villeneuve-sur-Lot et qui a un enfant de 18 mois, s’était séparé voilà plusieurs mois. C’est donc dans un contexte de séparation mal assumée et de violences conjugales (pour lesquelles une première procédure a été établie en 2013) que s’inscrivent les faits de ce week-end.
Sa compagne venait de trouver un logement dans cette cité nord-est d’Agen où elle s’est réfugiée avec son enfant. Samedi matin, Il l’aurait entraînée de force dans une cave et l’aurait séquestrée une heure, avant de la libérer. La victime appelait le commissariat qui interpellait l’auteur présumé dans le secteur. Ce dernier était entendu, puis relâché sur décision du parquet, dans l’après-midi. Mais aussitôt sa garde à vue levée, il retournait à Montanou et utilisait un gamin de la cité qui tambourinait à la porte de son ex-concubine, en prétextant avoir besoin de sel. La victime ne se méfiait pas et ouvrait. L’homme s’imposait chez elle et selon les déclarations de son ancienne compagne, jeune elle aussi, il l’aurait bâillonnée et attachée les poignets avec du câble et un collant, avant de la violer… en présence de leur jeune enfant. La police appréhendait une nouvelle fois l’auteur présumé qui nie catégoriquement toute relation sexuelle. Il admet juste l’avoir entravée sous le coup de la colère.
Des prélèvements ont été réalisés sur la victime qui sont en cours d’analyses, mais le parquet dispose néanmoins d’éléments dans ce dossier. Le mis en cause ne travaille pas et a un titre de séjour en France qui expire en janvier 2015, d’où les réquisitions de mandat de dépôt suivies par le juge des libertés et de la détention dans le cadre d’une affaire ouverte au criminel, face au risque de fuite à l’étranger.
Merci à Lilib