A la tête du Théâtre National de Strasbourg, Stanislas Nordey succède à Julie Brochen. Une remarquable illustration du système discrétionnaire qui prévaut pour les nominations par le ministère de la Culture.
En 2013, le bilan de la directrice de l’établissement public, Julie Brochen, n’a rien d’extraordinaire. (…) La ministre de la culture Aurélie Filipetti souhaite ne pas reconduire la directrice. Mais Julie Brochen bénéficie de soutiens politiques. Le fait qu’elle soit la nièce de Martine Aubry n’a évidemment rien à voir avec cela.
Les interventions et les coups de téléphone passés rue de Valois réussissent à convaincre la ministre de la Culture de garder Julie Brochen à Strasbourg. Un étrange accord est alors conclu : le mandat est renouvelé à la condition que Julie Brochen s’engage à quitter ses fonctions au bout d’un an, soit en juin 2014. Mais lorsque l’échéance approche, problème : plus question pour Julie Brochen de laisser la place.
Après un bras de fer par avocats interposés, Julie Brochen finit par accepter de quitter son poste, contre réparation financière tout de même. Rien de grave : après tout, ça n’est que de l’argent public…
Stanislas Nordey peut donc enfin prendre la place toute chaude. […] Et le fait qu’il soit le beau-fils de Jack Lang n’a évidemment rien à voir avec cela (Stanislas Nordey était l’époux de la comédienne Valérie Lang, soudainement décédée l’année dernière).
Merci à Pure souche