Alors que se tiendra samedi la primaire pour désigner le président de l’UMP, Alexis Massart, politologue et Directeur d’ESPOL (Européan School of Political Science propose d’organiser un “Grenelle” du politique, sur le modèle du “Grenelle” de l’environnement, pour sortir de la crise du système partisan. Devant le « risque » du FN, il propose un candidat unique.
Une candidature centriste (Borlolo, Bayrou…) susceptible de mieux fédérer l’ensemble des forces démocratiques ? Une candidature plutôt issue de la société civile ? Une option type grande coalition à l’allemande ? Un éventuel Grenelle du Politique fera peut-être émerger au final l’une de ces propositions, parmi d’autres éventuelles, pour l’élection présidentielle de 2017.
Depuis le milieu des années 80, article après article, éditorial après éditorial, la question de la crise du politique est commentée, analysée, disséquée. […]
Bien évidemment le 21 avril 2002 est intervenu et a relancé la question de la crise du Politique. Voir le leader de l’extrême-droite au second tour de l’élection présidentielle, sans que cela ait vraiment été anticipé, a fort logiquement secoué notre système politique. Le choc fut d’autant plus violent que cette élection, au-delà de la présence du FN au second tour, a cumulé le plus petit score de premier tour d’un président-candidat sortant avec le plus gros score de second tour jamais enregistré. Bien évidemment, la mobilisation électorale, le score, le climat d’union nationale qui ont entouré le second tour de 2002 étaient de nature à rassurer la frange la plus démocrate et républicaine de la population. Néanmoins, en l’absence d’une analyse de fond des acteurs du système politique, 2002 n’aura eu que peu d’impact. […]
Sondage après sondage, la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017 semble s’établir. Certes, à deux ans et demi d’une échéance tout pronostic est par définition sujet à caution, cependant, en lien avec les dernières échéances électorales, cette hypothèse a tout de même un certain niveau de crédibilité. […]
Il faut donc inverser la dynamique de rassemblement républicain et que PS et UMP acceptent, dans cette situation de crise politique majeure, de faire l’impasse sur l’élection présidentielle de 2017 au profit d’un candidat commun portant la restructuration du système politique. Qui sera-t-il ? Peu importe,l’essentiel est qu’il porte enfin les attentes collectives. PS, UMP, Centriste, Ecologiste ? Il y a dans les formations politiques françaises suffisamment de talents pour trouver celui qui portera ce projet de réforme qui devrait, dans l’idéal, être proposé par voie référendaire au moment des législatives qui suivront l’élection présidentielle et être porté, le temps de la législature, par l’ensemble des formations partie-prenantes de ce processus. […]
