Ces petits personnages de terre appartiennent à l’histoire de la Provence. Ils racontent la résistance populaire aux interdictions des messes de minuit lors de la révolution de 1789.
Après la Révolution française qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques des pastorales (des représentations populaires de la nativité) furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les « santoun » ou « petits saints », ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans l’intimité du foyer de chaque famille provençale.
Les Santons, fabriqués traditionnellement à partir de l’argile rouge de Provence, reprennent les représentations de la pastorale, ce théâtre de Noël qui est de tradition en Provence. En 1803 la première Foire aux santons fut inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier chaque année. On y trouve les santons, en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier.
Les santons classiques se divisent en quatre catégories : les santons placés dans l’étable (L’âne, le bœuf, la Vierge Marie, Saint Joseph, etc.), ceux qui apportent des cadeaux (les bergers, les rois mages, etc.), ceux qui figurent les différents métiers de Provence ( lou pescadou (le pêcheur), la peissouniero (la poissonnière), lou pourtarié d’aigo (le porteur d’eau), lou bouscatié (le bucheron), la jardiniero (la jardinière), etc.) ; viennent ensuite les animaux et les accessoires nécessaires pour figurer un village provençal typique (étable, maisons, puits, rivière, pont, moulin, église, etc.)