MàJ : Les combats :
Après les combats :
Dix-neuf personnes ont été tuées dans des combats entre rebelles tchétchènes et forces de l’ordre dans le centre de Grozny.
Selon les autorités russes qui ont annoncé la fin de “l’opération anti-terroriste”, dix membres des forces de sécurité ont perdu la vie et 28 autres ont été blessés. Neuf insurgés tchétchènes ont aussi été tués au cours des combats selon le président Ramzan Kadyrov.
D’après le Comité national anti-terrorisme, cette attaque a été lancée à partir d’un rond-point par un groupe de rebelles dans le centre de Grozny, qui a ensuite poursuivi les combats contre les forces de l’ordre dans une école et dans un immeuble en flammes abritant des médias locaux.
Les assaillants se sont réclamés du principal mouvement islamiste de l’Emirat du Caucase et de son nouveau dirigeant le cheikh Ali Abou Mouhammad. […]
Les événements meurtriers qui se sont déroulés dans la nuit jeudi 4 décembre à Grozny, cible d’une attaque de combattants islamistes, n’ont pas empêché le président tchétchène Ramdan Kadyrov d’assister à midi, le même jour, au discours prononcé par Vladimir Poutine devant le Conseil de la Fédération russe, à Moscou. Au détour d’une phrase, le chef du Kremlin, qui évoquait alors la responsabilité des Occidentaux dans la crise en Ukraine, a de lui-même évoqué les affrontements alors encore en cours à 1 500 km de distance : « Nous nous rappelons très bien ceux qui soutenaient chez nous le séparatisme, et même la terreur directe, et nommaient “rebelles” ceux qui avaient du sang jusqu’au coude en les recevant au plus haut niveau. Aujourd’hui ces rebelles se sont montrés en Tchétchénie.
A l’aube, malgré les multiples messages de Ramzan Kadyrov promettant sur son compte Instagram que « tout serait terminé dans vingt minutes », des tirs de mitrailleuses et à l’arme lourde se poursuivaient dans les rues de Grozny, où des blindés ont pris position après que des affrontements ont éclaté dans la nuit entre les forces de sécurité et un groupe de combattants. Dans une vidéo diffusée par un site caucasien, un homme armé, filmé de nuit sur place, a revendiqué l’attaque au nom de « l’Emirat du Caucase » et de son dirigeant cité sous le nom d’Ali Abou Mohamed. « Nous, Moudjahidine du Caucase, nous sommes rentrés partout dans la ville (…) annonçait-il. Et nous nous battrons jusqu’à la mort ».
Le combattant a invoqué la « défense des femmes musulmanes » pour justifier l’assaut, semblant ainsi faire référence à une polémique récente sur le port du hijab dans cette petite république musulmane membre de la fédération de Russie. En septembre, le dirigeant tchétchène proche du Kremlin, avait démenti cette interdiction tout en affirmant qu’il ne serait pas possible de cacher son visage. « C’est comme ça qu’ont commencé les attaques suicides », affirmait-il le 17 septembre sur son compte Instagram. Début octobre, cinq policiers étaient morts alors qu’ils tentaient d’empêcher un jeune kamikaze de se faire exploser à l’entrée d’une salle de concert de Grozny. […]