“Un ouvrage que nous estimons être particulièrement raciste et même subtilement négationniste.”
Louis-Georges Tin, président du CRAN (à 00:26)
Le Groupe d’intervention contre le racisme a mené ce lundi une action à la Fnac des Halles, à Paris, en collant des stickers «Produit toxique, relents racistes, peut nuire à la santé mentale» sur des albums Tintin au Congo, écrits par Hergé et édités chez Casterman. Ce collectif, d’une cinquantaine de membres, souhaite ainsi interpeller le public, «au moment des fêtes, au moment où l’on vend le plus d’albums pour la jeunesse», indique à 20 Minutes son porte-parole Louis-Georges Tin, par ailleurs Président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN).
En 2012, le CRAN avait sollicité les éditions Casterman et la société Moulinsart, les ayants droit de Hergé, pour que soit publiée dans Tintin au Congo une introduction avertissant les (jeunes) lecteurs du caractère «raciste et colonialiste» de l’album, écrit en 1930. «Ils se sont renvoyés la balle», soupire Louis-Georges Tin. Deux ans plus tard, le collectif ne réclame pas davantage. De leur côté, Moulinsart et Casterman peuvent se reposer sur une décision de la justice belge en 2012. La cour de justice de Bruxelles avait en effet débouté un étudiant congolais – le Congo est une ancienne colonie belge – qui réclamait l’interdiction de la vente de l’ouvrage, ou du moins, d’une préface expliquant le contexte de sa réalisation, en raison de son «racisme». […]