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Les dénominations des morceaux de viandes bovine et ovine, dans les grandes surfaces, vont être remplacées par un classement à base d’étoiles et des termes génériques («à mijoter», «steak», etc.) Ce système, qui prétend simplifier l’étiquetage et menace de s’étendre, fait disparaître un pan entier de notre culture pour Christian Le Lann Président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie et traiteurs.

Nous perdons notre identité quand il n’y a plus les mots pour la dire.

A l’heure où la tradition gastronomique française se voit inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, elle n’a jamais été aussi menacée. Je n’utilise pas ce mot simplement pour attirer votre attention. Ce qui se prépare est très grave : un arrêté à valeur réglementaire va porter une atteinte irrémédiable à la culture française. Dès le 13 décembre, un nouvel étiquetage va faire son apparition sur les morceaux de viandes bovine et ovine préemballés et vendus en libre-service dans les grandes et moyennes surfaces. Poire, merlan, collier, araignée, échine, ou encore plat de côtes : des mots qui font la France et ses terroirs, des mots vivants qui sont les piliers de notre culture, jugés incompréhensibles et désuets, seront remplacés par des termes génériques et des étoiles.

Ce monde de demain, dans lequel le consommateur dirigera des choix essentiels à son existence à l’aide de pictogrammes, est le produit d’une tendance générale à l’opacité, à la désinformation et à l’appauvrissement de la pensée. Ceux qui, oubliant qu’elle est un atout majeur pour notre avenir, voudraient mettre notre tradition gastronomique au musée, nous porteraient un lourd préjudice. […]

Libération (Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé)

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