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Six hommes, qui avaient formé un groupe à l’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, sont soupçonnés d’avoir voulu envoyer certains de leurs membres faire le jihad au Mali, entre 2012 et 2013. Il s’agissait d’un projet à visée humanitaire, se défend l’un d’eux. Le procès s’ouvre ce mercredi à Paris.

Un projet à visée humanitaire, ou une tentative pour rejoindre le jihad? Six jeunes hommes qui avaient formé un groupe à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, sont soupçonnés d’avoir projeté en réalité d’envoyer certains d’entre eux rejoindre des jihadistes au Mali. Les suspects sont jugés à partir de ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris.

L’un d’eux, Cédric Lobo, aujourd’hui âgé de 29 ans, avait été interpellé par les autorités nigériennes à la frontière entre le Niger et le Mali, au début du mois d’août 2012. Lors de sa garde à vue sur place, initialement dans le cadre d’une enquête pour corruption, cet ancien animateur de la ville de Paris avait déclaré qu’il voulait acheminer du matériel aux “frères musulmans combattants d’Ansar El Din, Boko Haram et Aqmi”.

Puis, devant les services de lutte contre le terrorisme, il avait évoqué un projet à visée humanitaire.

Interrogé par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur, devenue DGSI) à son retour en France, il avait expliqué vouloir acheminer des produits de première nécessité à la famille d’un membre du groupe auquel il appartenait. S’il a été trouvé en possession d’armes blanches, celles-ci étaient destinées à assurer sa propre sécurité, a-t-il assuré. […]

Si des articles concernant Aqmi ou Al Qaida ont été découverts sur des clés USB lui appartenant, il n’y a pas pour autant de traces “d’endoctrinement”, plaide son avocate. Selon le chef du groupe fondé à l’Haÿ-les-Roses, Sofiyan Ifren, celui-ci avait pour but de faire l’hijra (l’émigration en terre musulmane), mais pas le jihad.

Pourtant, des documents jihadistes appartenant à des membres du groupe tranchent avec la modération affichée. Le groupe s’adonnait également à des entraînements physiques, tout en suivant des cours de religion.

Pour le juge d’instruction antiterroriste Marc Trevidic, l’un des membres du groupe s’était rendu en éclaireur au Mali en mars 2012. Il sera jugé par le tribunal, bien que certains éléments laissent penser qu’il serait mort avec des jihadistes en mars 2013, lors d’une attaque contre l’aéroport de Tombouctou, au Mali. Le procès est prévu jusqu’à vendredi, devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

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Merci à Neuneu.

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