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Fêtée par les catholiques le 13 ou le 14 décembre, sainte Odile, patronne de l’Alsace et des aveugles, première abbesse (VIIIe siècle) du monastère d’Hohenbourg.

Sainte Odile

C’est au IVe siècle que nous trouvons les premiers indices sûrs de l’existence d’une communauté chrétienne en Alsace avec la mention de St Amand, communauté probablement entièrement détruite lors de l’invasion des Alamans (Ve siècle). C’est le royaume franc (au VIe siècle) qui permit l’expansion de la foi et la christianisation, sous l’impulsion d’évêques (St Arbogast, VIe siècle) ainsi que de missionnaires, notamment des moines irlandais (St Gall, St Colomban…). De grands noms, de saints, d’évêques, d’hommes de Dieu, jalonnent l’histoire du diocèse et l’ont marquée: sainte Odile, Herrade, le pape saint Léon IX, …

Odile (née vers 662 à Obernai), décédée vers 720 à Hohenbourg était la fille du duc d’Alsace Adalric (connu aussi sous le nom tudesque d’Ethic ou Etichon) et de Berswinde, nièce de saint Léger. Vers 700, Odile devient abbesse du monastère de Hohenbourg (mont Sainte-Odile, Vosges) fondé par son père. Elle fut canonisée au XIe siècle par le pape saint Léon IX, et proclamée « patronne de l’Alsace » par le pape Pie XII en 1946.

La fête de sainte Odile a longtemps été célébrée le 13 décembre, qui était aussi la fête de sainte Lucie. On a préféré reporter la fête de Sainte Odile au 14 décembre, pour distinguer les deux fêtes.

Le Mont Sainte Odile

Surmonté par l’abbaye de Hohenbourg, couvent qui surplombe la plaine d’Alsace, fondé par sainte Odile, le Mont Sainte Odile (763 m) est un des hauts lieux les plus importants de L’Alsace. Durant 11 siècles siège d’un important monastère, il fut un centre de rayonnement religieux et culturel, et est aujourd’hui encore un lieu de pèlerinage très fréquenté. Les bâtiments sont en grande partie ceux de l’ancien couvent.

Haut lieu de la culture alsacienne, ce couvent est un site de pèlerinage très fréquenté (1,3 million de visiteurs par an). Par temps clair, la vue s’étend jusqu’à la Forêt-Noire. Il s’y trouve aussi les vestiges d’une muraille ancienne, le « mur païen ».

La montagne qui porte le monastère, fut primitivement aménagée par les Celtes vers 500 ans Av JC. Ces derniers construisirent une enceinte fortifiée pour protéger la population et le bétail en cas de danger. Cette ceinture cyclopéenne de 10 km de longueur , 1,7 m de largeur, atteignant 3 m de hauteur dans ses parties les mieux conservées, délimite une surface de 100 hectares.

L’abbaye est l’héritière du château de Hohenburg, qui au VII siècle servait de résidence d’été au duc Etichon, père de Sainte Odile qui lui fait don du château de Hohenbourg ou elle installe le couvent vers l’an 700.

Sous la Révolution française, le couvent est vendu comme bien national. L’évêché de Strasbourg le rachète en 1853 et le rétablit à sa vocation monacale.

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