MàJ 13/12 : La police de Bangalore a confirmé avoir arrêté Mehdi Masroor Biswas, gérant du compte Twitter pro-EI @ShamiWitness.
Une photo de Mehdi Masroor, issue de son profil Facebook :
Une chaîne de télévision britannique a identifié un cadre indien derrière l’un des comptes Twitter les plus suivis par les partisans de l’EI. Un exemple extrême des “fanboys” du djihad sur Internet, un phénomène déjà analysé par France 24.
Recherché par la police indienne, “Mehdi” est aujourd’hui un homme aux abois. “Je ne résisterai pas s’ils viennent m’arrêter”, a prévenu vendredi 12 décembre cet Indien musulman dans une interview avec un journaliste de la chaîne britannique Channel 4, qui l’identifie uniquement par son prénom et sa profession de “cadre dans un groupe indien à Bangalore”.
Avant d’être démasqué par Channel 4, cet homme animait le compte Twitter @ShamiWitness, aujourd’hui supprimé. Avec 17 700 abonnés, ce canal de propagande anglophone était suivi par de nombreux combattants étrangers au sein de l’organisation État islamique (EI).
Ses tweets cumulaient une audience de deux millions de lectures par mois, selon la chaîne. Il saluait régulièrement les assassinats mis en scène par l’EI et la mémoire des jihadistes tombés au combat. (…)
Malgré son audience et ses bonnes sources d’information, il ne s’agissait “ni d’un local, ni d’un militant de terrain, ni d’un témoin oculaire, ni d’un djihadiste, ni d’un expert”, résume Wassim Nasr.
Selon Channel 4, “Mehdi” se définit lui-même comme “un musulman qui peut s’exprimer en anglais et faire passer un message qui dérange les ennemis des musulmans”. Un activisme qui risque aujourd’hui de lui coûter cher.
Merci à Clementin-e-s Hautain-e-s