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Après l’élection de Claudine Ledoux, en 2001, cinq directeurs de services ont été déchargés de leurs fonctions. Trois sont encore payés par la Ville. 13 ans après, la note est salée.

L’annonce fait l’effet d’une bombe. Jeudi, en plein débat d’orientations budgétaires au conseil municipal, Boris Ravignon tempête. « En 2001, après l’élection de Claudine Ledoux, cinq directeurs de services ont été déchargés de leurs fonctions. 13 ans après, trois d’entre eux sont encore rémunérés. » En tout, « 2,3 millions d’euros ont été versés à des gens qui ne travaillent plus pour la Ville ! » Sur le coup, l’opposition reste muette.

« Nous avons découvert cette situation en examinant les dépenses de personnel de la Ville », raconte le maire. À l’époque où les cinq agents sont déchargés de leurs fonctions, certains observateurs parlent de « chasse aux sorcières ». Philippe Pailla, premier adjoint à l’époque des faits, explique que les personnes limogées s’étaient « fortement impliquées dans la campagne électorale de Louis Auboin », prédécesseur et rival de Claudine Ledoux. Sous-entendu, elles étaient excessivement politisées. « Dans ce contexte, il était difficile pour nous de travailler avec elles ». On touche ici à un écueil propre à ces postes de direction, « à la lisière entre le politique et l’administratif », explique Jean-Marc Marchetti, actuel directeur général des services de la Ville.

Or, on ne licencie pas des agents ayant le statut de fonctionnaire. Les trois directeurs ont été « rendus » au Centre national de formation de la fonction territoriale (CNFPT), qui les rémunère, tout en demandant compensation à la Ville. « En échange, le CNFPT a l’obligation de retrouver un emploi à la personne », poursuit Jean-Marc Marchetti. Le CNFPT ne pouvant, toutefois, pas imposer aux collectivités d’engager des fonctionnaires, la situation de ces agents en « accident de carrière » peut durer….

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