Dans le christianisme, la couleur utilisée dans les offices religieux dépend du temps liturgique et des fêtes particulières célébrées. Elle est utilisée comme un symbole employé pour rendre visible la signification spirituelle du temps liturgique.
Le choix et la variété de ces couleurs a beaucoup dépendu des temps et des lieux ; Cela continue à être le cas pour les différentes eglises. Au sein de l’Eglise Catholique, au XVI° siècle, avec le Concile de Trente il est admis cinq couleurs, déjà utilisées depuis longtemps : le blanc, le rouge, le vert, le violet, le noir. Ces couleurs sont signifiantes car elles expriment la fête, la passion, l’espérance, la pénitence, le deuil. C’est au XIX° siècle que ces couleurs liturgiques ont été définitivement codifiées.
L’Avent marque le début d’une nouvelle l’année liturgique.
Un nouvel an qui commence par des ornements violets, cela pourrait paraître étrange quand on y réfléchit un peu, d’autant plus que nos maisons et nos rues s’ornent de magnifiques décorations ces jours-ci. En effet, le violet renvoie communément à la pénitence. Mais ce n’est pas tout à fait exact. C’est d’abord une couleur liturgique « neutre » ou une « non-couleur » marquant un temps de préparation, un temps qui doit amener à un autre temps de fête. Ainsi le violet fera mieux ressortir l’or (des ornements) de la solennité de Noël. Bien sûr la préparation suppose aussi la pénitence, mais ce n’est pas la tonalité première de l’Avent.
Il s’agit d’une période de trois à quatre semaines (toujours 4 dimanches) qui oriente non seulement vers Noël, mais surtout vers la fin des temps. Le temps de l’Avent aiguise le “goût de Dieu”. Il est déjà venu un jour à Bethléem il y a 2000 ans, il reviendra comme il l’a promis. Le violet est un mélange de rouge et de bleu. Ces deux couleurs correspondent dans les codes de l’iconographie religieuse à la divinité (le bleu) et à l’humanité (le rouge). Le violet de l’Avent nous rappelle que Jésus, le Fils de Dieu, s’est fait homme.
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