Débauché de l’UDI de la Seine-Saint-Denis, Julien Odoul a directement intégré le cabinet de Marine Le Pen. Il assure que de nombreux élus centristes pourraient suivre son chemin après les prochaines élections.
Les prises de guerre se succèdent pour le parti de Marine Le Pen. En fin de semaine dernière, le FN annonçait le débauchage de Sébastien Chenu, un ancien secrétaire national de l’UMP. On découvre ce mardi que le parti a grossi ses rangs avec une recrue issue cette fois de l’UDI. Selon une information de L’Express, le cabinet de Marine Le Pen s’est étoffé d’une nouvelle recrue, Julien Odoul, l’ancien secrétaire général du groupe centriste de Seine-Saint-Denis.
Historien de formation, Julien Odoul se définit comme «héritier du bonapartisme», «jacobin» et «souverainiste». Il explique au Scan avoir toujours eu la question du patriotisme chevillée au corps. D’abord entré pour six mois au PS, où il soutient Laurent Fabius pour la primaire de 2006, il fait ensuite ses classes pendant deux ans auprès du centriste André Santini à Issy-les-Moulineaux. C’est un autre transfuge, l’ex-juppéiste Philippe Martel, qui a permis en septembre dernier le catapultage de l’ancien cadre de l’UDI vers les sphères dirigeantes du FN.
Passer du centre au FN, Julien Odoul n’y voit pas d’incohérence: «em>Cela m’a permis de mettre en conformité mon engagement avec mes idées, pour la première fois.» Il admet tout de même des épisodes «parfois difficiles» lorsqu’il travaillait pour l’UDI. Le cadre a rapidement dû mettre en veilleuse certaines idées, notamment son euroscepticisme, jusqu’à se mettre en retrait pendant la dernière campagne des européennes. Il assure conserver des contacts nombreux à l’UDI, même si les messages injurieux se multiplient depuis qu’il est fait publicité de son ralliement au parti de Marine Le Pen : «Certains n’ont pas compris.» […]
