En face de chaque nom et numéro de téléphone, une lettre: «P», «R» ou «T». Ce n’est qu’à la fin de l’enquête que les policiers ont compris que les cambrioleurs notaient avec ce code la nationalité de leurs futures victimes.
«P» pour Portugais, «R» pour «Rebeu» et «T» pour «Turc». «Ils s’étaient fait des clichés absolus sur leurs victimes. Ils pensaient que les Turcs étaient ceux qui avaient beaucoup d’argent», raconte une source policière à 20 Minutes.
Passé à tabac pour un refus de priorité
Ce mercredi matin, trois individus, dont deux étaient déjà incarcérés pour des violences, ont été placés en garde à vue par les policiers de la sûreté départementale d’Essonne.
L’enquête démarre un peu par hasard le 29 novembre 2014 lorsque deux individus sont interpellés pour avoir passé à tabac un automobiliste dans le département pour un refus de priorité. La victime, qui bénéficiera de plus de 20 jours d’ITT, indique à la police le numéro de la plaque d’immatriculation de ses agresseurs.
Le matériel du parfait cambrioleur
La voiture est interceptée le jour même, avec deux des malfaiteurs. C’est dans le véhicule que les policiers relèvent tout le matériel du parfait cambrioleur: gants, billets de banque, cartes bleues, cagoule, crochets, pieds de biche. Et quatre feuilles manuscrites d’adresses et de numéros de téléphone sur lesquels étaient inscrites ces fameuses lettres en majuscule.
(…) 20 minutes
