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Pour le journaliste Kai Littman, aucun doute, qui marche avec «Pegida», «marche à l’extrême-droite« avec les néonazis.

Quelle expression ! «Islamisation de l’occident». On dirait que Saladin se trouve avec ses troupes devant les portes de Dresde, l’épée dégagée et bien sûr, pour les Européens aux couleurs nationalistes allemandes, il est clair qu’il faille partir en croisade contre ce phénomène qui n’existe que dans les têtes malades des néonazis allemands. Et on se demande où ces gens trouvent ce genre d’idées et d’expressions.

Mais qu’ils arrêtent de vouloir nous faire croire qu’ils n’aient rien à voir avec les idées des néonazis ! De faire semblant qu’ils soient des citoyens et citoyennes normaux qui expriment tout simplement leur raz-le-bol. Bien sûr, en Saxe (où sévit actuellement «Pegida», abréviation de «Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident»), les 2% de ressortissants étrangers et les 0,2% de musulmans doivent constituer une vraie menace «d’islamisation de l’occident»… même si statistiquement, cette menace est certainement moindre que celle de voir les xénophobes sombrer dans l’idiotie la plus absolue. Surtout en Allemagne où nous souffrons le martyr sous les musulmans… Et on retrouve chez les «Pegida» la diction de l’époque des croisades. «Islamisation de l’occident». […]

«Islamisation de l’occident», cela ressemble à la réponse chrétienne à l’Etat Islamique, cela sent le fanatisme bête et méchant, qui se saoule avec son succès soudain et le terme «patriotes» dans le nom de ce groupe, montre clairement d’où ils viennent et où ils veulent aller. […]

«Islamisation de l’occident», cela ressemble à la réponse chrétienne à l’Etat Islamique, cela sent le fanatisme bête et méchant, qui se saoule avec son succès soudain et le terme «patriotes» dans le nom de ce groupe, montre clairement d’où ils viennent et où ils veulent aller. Personne qui manifeste avec ces gens ne peut se distancer de manière crédible des néonazis qui forment le noyau dur de ce mouvement. Le seul moyen de se distancer de ces manifestants aux couleurs des nazis, c’est de ne pas aller manifester avec eux. […]

La presse internationale est du même avis. C’est avec stupeur que l’Europe se rend compte que ce fond néonazi est en train de germer à nouveau en Allemagne. Ceux qui acceptent de soutenir ces néonazis, ne serait-ce qu’en allant manifester avec eux lors des manifestations «Pegida», se rendent coupables de tout ce qui pourrait suivre.

Mediapart

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