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Né d’un père musulman et d’une mère catholique, Dany Boon, de son vrai nom Daniel Hamidou, s’est converti au judaïsme il y a 13 ans par amour pour son épouse, Yaël. En Israël pour la promo de “Supercondriaque”, Dany Boon a évoqué sur la chaîne i24news la montée de l’antisémitisme en France. Et comment lui-même, converti au judaïsme depuis 13 ans, en avait été victime.

Un choix qu’il assume et qu’il vient d’évoquer, en Israël, à l’occasion de la sortie là-bas de Supercondriaque, son dernier film. “En France, je me fais amplement insulter et menacer quand je prends position pour Israël. La montée de l’antisémitisme ne s’observe pas juste en France, mais partout en Europe“, a-t-il expliqué sur la chaîne i24news.

Interrogé sur sa relation à Israël, où vivent ses beaux-parents, Boon répond que ce qui le lie à l’Etat hébreu est “la minorité”.

“Je suis moi-même issu d’un mélange, de plusieurs minorités. Quand j’étais adolescent, il y avait un espoir de vivre ensemble. Pourtant, j’ai aussi vécu la diaspora, l’exil à travers celui de ma famille, les tensions entre les Kabyles, les Algériens arabes et les autres”.

Pour le comédien, “les gens font des raccourcis, des amalgames, j’entends souvent ‘maintenant que vous êtes juif vous êtes devenu très riche’. Ce à quoi je réponds : ‘d’abord j’étais déjà très riche quand j’étais catholique, ensuite, rassurez-vous, je connais aussi des juifs pauvre’.” Dany Boon salue par ailleurs les efforts du Premier ministre Manuel Valls pour lutter contre l’antisémitisme. Et affirme toutefois ne pas vouloir s’engager en politique. Mais se concentrer sur son métier d’acteur et réalisateur.

Il revient toutefois sur sa décision de rester en France, suite au succès monstre de Bienvenue chez les Ch’tis, un “acte de civisme” assure-t-il. J’ai gagné énormément d’argent en 2009, l’année d’après les Ch’tis, parce que mon film a fait plus de 27 millions d’entrées. On m’a dit : si tu pars, tu paieras moins d’impôts l’année prochaine. J’ai dit : Non, je veux rester en France et payer mes impôts ici, c’est une manière de remercier le fait d’avoir grandi et d’avoir été éduqué en France. C’était important pour moi.

metronews

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