Cela faisait presque trente ans que cela n’était pas arrivé. La première condamnation à mort pour apostasie de l’histoire de la Mauritanie depuis son indépendance en 1960 a été prononcée mercredi soir à Nouadhibou (nord-ouest) à l’encontre d’un Mauritanien, musulman, inculpé après un écrit considéré comme blasphématoire.
L’accusé, Mohamed Cheikh Ould Mohamed, détenu depuis le 2 janvier, avait plaidé non coupable mardi à l’ouverture de son procès, le premier du genre dans ce pays de près de 4 millions d’habitants. La Mauritanie est une République islamique où la charia (loi islamique) est en vigueur mais dont les sentences extrêmes comme les peines de mort et de flagellations ne sont plus appliquées depuis environ trois décennies.