Le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) dénonce l’attitude d’un médecin qui a placé une femme voilée (en fait en jilbeb) dans une autre salle d’attente afin qu’elle soit séparée des autres patients.
Le Jilbab une ou deux pièces précède les controverses politiques actuelles et donc la motivation pour y adhérer est née d’un sentiment d’obligation religieuse, ce vêtement que porte les femmes musulmanes est avant tout un acte d’adoration et un symbole clé de l’appartenance à la communauté Islamique. La motivation est exclusivement religieuse pour les femmes qui le portent . (zaynab)
Le 16 décembre, une patiente vêtue d’un jilbeb deux pièces, se rend dans un cabinet où co-travaillent quatre médecins dont sa kinésithérapeute. L’une des médecins lui dit qu’elle va la placer dans une autre salle d’attente. “Quand je lui en ai demandé la raison, sa réponse fut :’votre tenue agresse mes patients’. J’apprends plus tard qu’il semblerait que la patiente précédente se soit plainte.”
Démarche des plus choquantes quand on sait à quoi elle renvoie. Il fut un temps où l’on séparait les noirs des blancs en raison de leur couleur de peau. Se dirige-t-on vers une ségrégation “confessionnelle” où des personnes se donneront le droit de séparer les musulman-e-s des autres ?
Loin de se laisse faire, madame demande alors à questionner elle-même les personnes présentes. Ces dernières lui répondent que sa tenue ne les gêne pas. […]
Pour finir, la secrétaire médicale s’est également permis de dire à la victime qu’elle serait confrontée à ce genre de situations à l’école, quand elle ira récupérer ses enfants on lui demandera de découvrir son visage.
Preuve est, encore, de l’ignorance des discriminants concernant la notion de laïcité quand on sait évidemment que rien n’oblige une mère portant le voile à l’enlever en allant chercher ses enfants. Aussi, l’intention de ce médecin à séparer cette femme du reste des patients est illégale et humiliante.