Les étudiants français ont de plus en plus de lacunes en orthographe. C’est le constat alarmant de plusieurs facultés françaises. Toutes les filières et tous les niveaux seraient concernés.
“La maîtrise de l’orthographe, de la grammaire et de la syntaxe est en baisse”, confirme Danièle Manesse, professeur en sciences du langage. Selon elle, les causes de ce phénomène sont multiples. D’une part, les étudiants actuellement à l’université “ont eu moins d’heures de cours de français, que ce soit au primaire ou au collège”. D’autre part, la manière d’enseigner a changé. Le par cœur et les dictées sont notamment délaissés.
Certains établissements ont mis en place des cours de rattrapage. À la faculté de Nanterre, quelque 7.000 étudiants ont été inscrits d’office à ce cursus de remise à niveau, sanctionné par un examen en fin de semestre.
Les difficultés les plus répandues :
- Orthographe : les accords et les lettres muettes en fin de mot.
- Ponctuation : la virgule, trop fréquemment placée entre le sujet et le verbe ou entre le verbe et le complément.
- Syntaxe : les phrases sans verbe, les juxtapositions intempestives avec trop d’emploi de la virgule et les phrases interrogatives posent problème.
- Vocabulaire : beaucoup d’étudiants ne connaissent pas le sens des mots “corroborer”, “stigmatiser”, “prérogative”, “réfuter”, “clivage”, “éluder”…
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