Le magazine “Elle” dupé. Le 14 novembre dernier, l’hebdo féminin publiait dans ses colonnes un reportage à la gloire des combattantes ukrainiennes anti-séparatistes.
(…) Parmi les photos, celle d’une combattante appelée Sveta, “19 ans, secrétaire et engagée volontaire dans un groupe d’autodéfense”, avait été placée en ouverture du reportage. (…) Problème, des photos de cette même Sveta montrant sa proximité avec le néonazisme ont resurgi depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes ont ainsi accusé “Elle” de faire la promotion des néonazis ukrainiens.
#France Elle magazine grants free publicity to #Ukraine Nazis, but doesn’t show their photo with swastika, of course. pic.twitter.com/b08kMxXoZW — Alex Bukovsky (@BungeeWedgie) 28 Décembre 2014
Pendant qu’on s’affole sur la montée de la gauche en Europe, @ELLEfrance consacre un reportage glam aux nazies https://t.co/8Ezjnh6vjk — Madame NON (@VotezNon) 29 Décembre 2014
Face à la polémique grandissante, le magazine a réagi par communiqué, confirmant que la jeune Sveta était en fait une “activiste d’extrême-droite”.
“Suite à la publication le 14 novembre dernier dans notre magazine d’un reportage (…) traitant du rôle de femmes au parcours très divers dans le conflit à l’est de l’Ukraine, nous avons appris, fin décembre, qu’une des jeunes femmes, interviewée et photographiée, était une activiste d’extrême-droite, diffusant sur les réseaux sociaux des photographies faisant l’apologie du néo-nazisme” explique la rédaction de “Elle”. L’hebdo féminin se justifie : (…) aucun élément, aucun signe extérieur distinctif, aucune parole dans l’interview, ne laissait comprendre ce jour-là que cette jeune femme était néo-nazie”. Puis ajoute :
“Le reportage s’est partiellement déroulé auprès d’une unité du Bataillon Aidar, une formation paramilitaire nationaliste d’environ 600 membres, rattachée au ministère de la Défense ukrainien, qui comprend dans ses rangs des combattants d’origine et d’obédience politique très diverses”.
“La rédaction de ELLE a été choquée”
Le communiqué conclut en condamnant “toute idéologie prônant la xénophobie, l’antisémitisme ou l’apologie du nazisme”. “La rédaction de ELLE ainsi que les deux journalistes ayant réalisé le reportage, ont été choqués d’apprendre, à posteriori, le véritable profil idéologique de cette jeune femme, et condamnent bien entendu toute idéologie prônant la xénophobie, l’antisémitisme ou l’apologie du nazisme”, rappelle ainsi la rédaction de l’hebdomadaire.