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La chaine de télévision franco-allemande ARTE a programmé la rediffusion du téléfilm de Peter Kosminsky mercredi 31 décembre 2014 à 20h50. Lors de sa première diffusion sur Canal Plus, en mars 2011, le CRIF avait dénoncé la programmation de cette mini-série « orientée et remplie de stéréotypes anti israéliens et antiJuifs » (…)

Peter Kosminsky met en scène une multiplicité de personnages censés évoquer tous les points de vue. Il tisse son propos autour d’événements dramatiques : la libération d’un camp en Allemagne, l’arrivée des déportés en Palestine, la lutte à mort opposant l’Irgoun aux Britanniques, l’attentat de l’hôtel King David, le carnage de Deir Yassin (massacre d’un village palestinien perpétré par l’Irgoun), l’exode des Arabes et la conquête de leurs maisons par des Juifs.

Ce premier tableau sert de toile de fond à l’époque contemporaine. À travers le regard innocent de son héroïne, accueillie dans une famille de la gauche israélienne pacifiste, il nous fait découvrir les terribles conditions de vie des Palestiniens en 2005.

Double positif des Juifs israéliens, les Palestiniens sont les victimes innocentes de cette histoire. De sorte que si Le Serment présente une vraie qualité narrative, il n’est pas sans ambiguïté, voire sans parti pris. À la fin de la projection presse organisée par Canal +, une salariée de la chaîne a eu spontanément cette réflexion : « Comment un peuple qui a été aussi persécuté peut-il être autant persécuteur ? »

« J’ai recueilli le témoignage de près de 80 anciens soldats britanniques, j’ai enquêté pendant huit ans », se défend Peter Kosminsky. On le croit volontiers. Mais reste que, si son travail nous plonge dans un pan peu connu de l’histoire – celui de la fin du mandat britannique -, il ne peut être pris pour une leçon d’histoire, mais pour une belle fiction de partisane.[…]

CRIF

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