Extraits de l’éditorial du Monde du 29 12 se félicitant de l’accord des partis “de gouvernement” pour faire face aux “populistes”, les “Démocrates de Suède” (SD), malgré une opinion publique de plus e plus hostile à l’immigration.
Puissent les dirigeants de nos partis politiques, en France, faire preuve d’autant de maturité.
Une fois de plus, la Suède donne l’exemple. Confrontés à la perspective d’une crise politique prolongée, les partis politiques traditionnels, de gauche à droite, ont décidé de s’unir pour permettre au gouvernement de fonctionner en neutralisant la capacité de nuisance parlementaire du parti populiste d’extrême droite.
Cet « accord de décembre », conclu le lendemain de Noël à Stockholm, est doublement intéressant. D’abord par sa volonté d’assurer la stabilité du pays : l’accord englobe l’ensemble des partis dits « de gouvernement », c’est-à-dire ceux qui ont participé jusqu’ici à des coalitions gouvernementales sous une forme ou une autre, depuis les sociaux-démocrates jusqu’aux libéraux et chrétiens-démocrates, en passant par les Verts. […]
Le second mérite de cet accord exemplaire est d’offrir aux autre européens, tous peu ou prou confrontés à la montée des partis populistes, de gauche ou de droite, un modèle de résistance. Nationaliste, partisan d’un référendum sur l’appartenance de la Suède à l’Union européenne (le pays n’est pas membre de l’euro) le SD est surtout hostile à l’immigration et réclame une baisse de 90 % de demandeurs d’asile accueillis. Fidèle à sa tradition, la Suède a ouvert ses portes aux réfugiés syriens. Mais cette politique, soutenue par las principaux partis, de gauche et de droite, rencontre des résistances croissantes dans l’opinion publique. […]