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Addendum : Le CPDSI est un organisme privé fondé par la chercheuse et anthropologue Dounia Bouzar qui a pour objectif de lutter contre la radicalisation islamique en France. Le rapport, évoqué dans l’article, porte uniquement sur les 160 familles qui ont contacté le centre.

Dounia Bouzar reconnaît que la population étudiée ne correspond pas à un échantillon représentatif des personnes impliquées dans les filières jihadistes. “C’est le haut de l’iceberg, des gens qui font confiance à l’État et nous ont repérés comme étant mandatés par lui“, dit-elle.

Le Point

Article de Pierre Bentata (CRED – Université Paris II Panthéon Assas), sur les motivations de la “jeunesse française” partant faire le djihad.

La religion n’est pas le moteur de l’engagement djihadiste et, à en juger par les statistiques, nombreuses celles-ci, sur le moral de la jeunesse en France, cet enthousiasme récent ne serait que la manifestation extrême d’un malaise plus profond qui touche l’ensemble de la génération des 18-25 ans.

Ainsi, les jeunes, ne croyant ni en la politique ni en l’économie de notre pays, refuseraient en bloc démocratie et marché – préférant même rejoindre des régimes totalitaires, pour les plus désabusés -tout en désirant plus que quiconque entreprendre et créer, c’est-à-dire être au cœur de notre société.

Le 16 novembre, nous découvrions Maxime Hauchard, ce jeune français de 22 ans originaire de Normandie parti rejoindre les rangs de Daesh pour y exécuter des otages. Depuis, nous avons appris que plusieurs centaines de jeunes Français avaient déjà suivi le même chemin, et les rares statistiques ont montré que ces jeunes viennent majoritairement de familles athées issues de la classe moyenne (rapport CPDSI). […]

L’engagement djihadiste n’est donc pas un phénomène isolé mais la lentille grossissante d’une crise généralisée de notre système de démocratie sociale de marché qui peine à accueillir ses jeunes. […]

Ainsi, les jeunes, ne croyant ni en la politique ni en l’économie de notre pays, refuseraient en bloc démocratie et marché – préférant même rejoindre des régimes totalitaires, pour les plus désabusés – tout en désirant plus que quiconque entreprendre et créer, c’est-à-dire être au cœur de notre société. […]

La Tribune

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