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Charleville-Mézières (08) : « Wolf », un ancien légionnaire devenu SDF, se bat aujourd’hui contre la faim et le froid. Seul, dans un hangar abandonné sur les rives de la Meuse, il ne perd cependant pas espoir…

« Les gens ne comprennent pas toujours ma situation… Aujourd’hui, tout ce qu’il me reste c’est une carte d’identité et quelques vêtements. Dur de trouver du travail ou de monter un dossier pour des aides dans ces conditions ! J’ai bénéficié du RSA quelque temps, puis j’ai été « oublié » par l’administration qui me demande des papiers que je n’ai pas… »

«Dieu pardonne à ses bourreaux, moi je ne pardonne pas.» Comme en témoignent les quelques lignes tatouées sur sa main droite, « Wolf » a un passé douloureux… L’ancien légionnaire, passé par le Kosovo, l’Irak, le Liban, l’Afghanistan, a appris à survivre en terrain hostile. «Voir, s’adapter, dominer, c’est ce qu’on nous apprend à la légion étrangère», commente ce dernier, les traits marqués par la vie.
En 1999, après neuf ans au service de la France, et alors tireur d’élite, il refuse de devenir sergent instructeur et rend sa démission pour s’installer à son compte en tant que bûcheron. « Je n’en pouvais plus de voir tant d’atrocités. Bon nombre de mes camarades sont morts au combat, et moi aussi, je l’ai échappé belle. Toutes les médailles militaires reçues n’effaceront jamais les images qui me hantent… Celle de ce petit garçon, mort dans mes bras, en plein cœur du marché de Kaboul après une attaque à l’explosif des talibans », explique-t-il, le regard chargé d’émotion.[…]

Il faut dire que l’homme de 42 ans (Thierry de son prénom, NDLR), divorcé et père de deux enfants, est un survivant : ni la balle de kalachnikov qui lui balafre le visage, ni celle qui se loge en bas de son dos alors qu’il tente de secourir un frère d’arme n’ont eu raison de lui.
Son combat, il le mène aujourd’hui quotidiennement, bien loin des montagnes minées d’Afghanistan, dans les rues de Charleville-Mézières.
Thierry vit en effet sans aucune aide sociale, en comptant sur la générosité des différentes associations et des gens qui lui font l’aumône.
Après avoir survécu pendant près de trois ans dans les bois de La Houillère, « dans une totale solitude », « Wolf » dort actuellement dans un hangar humide et abandonné au bord de la Meuse; se lave dans la rivière, ou, la nuit, à l’abri des regards, dans la fontaine de Monge.
« Quand il fait -10ºC, ce n’est pas toujours évident, mais j’ai été élevé à la dure », sourit-il. […]

L’article complet sur : lunion.com

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