Au cœur des critiques bien avant la sortie de son nouveau roman, Michel Houellebecq se défend de toute provocation. D’emblée, l’écrivain affirme ne “pas faire d’effort pour éviter un sujet qu’il fait la polémique“.
Fiction ou vision de l’avenir, la situation politique de la France dirigée par un chef d’État musulman “est une possibilité” pour l’auteur. Pour Michel Houellebecq, il s’agit d’une “sorte d’empire romain reconstitué“. Dans son sixième roman, Soumission (éd. Flammarion), qui doit sortir mercredi 7 janvier en France, Michel Houellebecq imagine le triomphe en France, lors de l’élection présidentielle de 2022, du chef d’un parti musulman.
L’auteur se défend d’avoir fait avec son nouveau livre un cadeau à la présidente du Front national. “Marine Le Pen n’a pas besoin de ça, cela marche déjà assez bien pour elle“, estime-t-il. Il affirme également que Soumission ne parle pas d’islam radical, mais de “la variante la plus douce qu’on puisse imaginer“.
Le “manque de sens, le retour du religieux” dans la culture occidentale sont incontestables, déclare également le romancier, qui avait déclaré, en 2001, “la religion la plus con, c’est l’islam“.