Est-ce un hasard ? Les terroristes ne se sont pas attaqués aux «islamophobes», aux ennemis des musulmans, à ceux qui ne cessent de crier au loup islamiste. Ils ont visé Charlie. C’est-à-dire la tolérance, le refus du fanatisme, le défi au dogmatisme. Ils ont visé cette gauche ouverte, tolérante, laïque, trop gentille sans doute, «droit-de-l’hommiste», pacifique, indignée par le monde mais qui préfère s’en moquer plutôt que d’infliger son catéchisme . Cette gauche dont se moquent tant Houellebecq, Finkielkraut et tous les identitaires…
Les fanatiques ne défendent pas la religion, qui peut être accueillante, ils ne défendent pas les musulmans, qui sont révoltés dans leur immense majorité par ces meurtres abjects. Ils attaquent la liberté.
Ainsi la voie est toute tracée. Pour se défendre, la liberté respectera son propre principe : poursuivre sans relâche les criminels, les arrêter et les traduire devant les tribunaux réguliers, où ils recevront la punition méritée, ni plus, ni moins ; réunir dans une juste mobilisation tous les républicains, qui désigneront sans ambages l’adversaire, le terrorisme et non l’islam, le fanatisme et non la foi, l’extrémisme et non leurs compatriotes musulmans, qui sont les premières victimes de l’intégrisme et qui sont solidaires dans l’épreuve.