A grand renfort de mots-clés « #urgent » ou de détournements de visuels, la djihadosphère a salué à sa manière et en quasi-direct la tuerie de Charlie Hebdo et, plus tard, la fusillade de Montrouge qui a coûté la vie à une policière municipale. A peine une demi-heure après l’attaque du siège de Charlie Hebdo à Paris, des comptes proches de l’Etat islamique commencent à reprendre le dernier tweet de l’hebdomadaire, et commentent : « Ils ont publié leur post, puis nos lions sont arrivés », saluant une « riposte fulgurante » de moudjahidine au cœur de la capitale française.
Les internautes arabophones qui tentent de résister – entre appels à la raison et volées d’injures – et les partisans du djihad s’affrontent sur les réseaux : « Vous croyez à la liberté d’expression sans limite, nous croyons à la liberté de nos actions. »
Pas en reste, les comptes proches d’Al Malahem Media Foundation, la « chaîne d’information » d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), rappellent que Charb avait été placé, en 2003, dans une « Most Wanted list » de neuf personnalités recherchées pour « insulte envers l’islam » aux côtés, entre autres, de Salman Rushdie, dans un numéro du trimestriel djihadiste Inspire.
————
Quelques réactions sur Twitter