Discours du maire de Béziers Robert Ménard dans sa ville, le 8 janvier 2015, à la suite des attentats de Charlie Hebdo – Extrait
“(…) Quand on vous fait la guerre, il faut arrêter de penser que l’ennemi vous respecte, vous ressemble, vous veut du bien, vous a mal compris, que vous pouvez le changer ou, pire, que c’est de votre faute. On ne choisit pas son ennemi, il vous choisit.
Et c’est cet ennemi qui nous rassemble. Et qui devrait durablement nous rassembler.
Pour lui, que l’on soit du parti communiste ou élu avec le soutien du Front National, c’est la même chose. Nous incarnons aux yeux de cet ennemi une Europe décadente, une Europe faible, une Europe qu’il pense pouvoir conquérir à la fois par la terreur, mais aussi par une lente infiltration dans nos quartiers, dans nos villes, maintenant dans nos villages. Partout où la France recule (…)
Que ferons-nous demain pour que les conditions qui risquent de transformer Paris en Beyrouth, en Alep ou en Kaboul soient traitées sans faiblesse, voilà la question qu’il faudra bien, ensemble, ne pas cesser de nous poser
On ne peut pas combattre un ennemi si on ne le nomme pas. Les assassins de Charlie Hebdo ne sont ni des boudhistes radicaux, ni des catholiques intégristes, ni des protestants forcenés. Ce sont des islamistes, des djihadistes. (…)
Après le temps du deuil, si nous ne voulons pas que s’y ajoutent d’autres morts, c’est le combat, pour notre France, qui nous appelle.”
Note : au milieu des applaudissements, le discours est plusieurs fois interrompu par des cris dans la foule :”facho ! fachiste ! Honte à toi”, en particulier lors des passages faisant allusion à l’islam
La vidéo (amateur) du discours (le son est assez mauvais) :