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Dans le quartier multiethnique de Barbès, Samir, 29 ans, et ses copains, tous d’origine algérienne, discutent avec véhémence des événements sanglants des trois derniers jours. Karim, 27 ans, est dubitatif.

Comme d’autres, il croit au «complot», ne peut pas imaginer que des musulmans radicaux soient les auteurs de la mort de 17 personnes. «Il n’y a pas le djihad dans le Coran. Le djihad, c’est lorsque c’est la fin du monde», dit-il.

Samir, lui, ne doute pas que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly soient des djihadistes, mais il peine à les condamner, car les victimes de «Charlie Hebdo» avaient «insulté le prophète» avec leurs caricatures: «Je suis rebeu (arabe en argot). On n’insulte pas le prophète», lâche-t-il.

«Au moins, on a des méchants pour faire ça! (venger le prophète)». Il dit qu’il ne prend plus le métro, de peur d’attentat. Dans le bus, note-t-il, «on nous regarde de travers».

Et lui-même craint les islamistes radicaux, car il n’est pas pratiquant. Alors aller marcher, c’est non: «Ca va rien changer et tu vas te faire cramer la gueule devant les caméras».

Mohamed, 29 ans, s’emballe estimant qu’il n’y a pas eu une mobilisation suffisante en France pour défendre la Palestine. Pour lui, «en Palestine, ce sont les juifs les terroristes». Un autre estime que «François Hollande est allé chercher des histoires en allant au Mali et en Irak», où sont engagées des forces armées françaises dans la lutte contre le terrorisme. […]

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