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Michèle Tribalat s’insurge contre le double discours de certaines associations qui défendent aujourd’hui la liberté d’expression après avoir accusé Charlie Hebdo de «racisme» et d’«islamophobie».

Le slogan «Je suis Charlie» ou «Nous sommes Charlie» me paraît relever à la fois du romantisme, du narcissisme et de l’indécence. Nous ne sommes pas Charlie pour la bonne raison qu’ils sont morts en raison des risques qu’ils ont pris de continuer à faire leur travail, souvent sous les accusations les plus odieuses de ceux qui ont invoqué le manque de respect, le mauvais goût, l’abus de la liberté d’expression, le racisme ou l’islamophobie… La presse pourrait légitimement arborer ce slogan si, de concert, elle republiait l’ensemble des caricatures qui a valu la mort à ces valeureux caricaturistes. À cette condition seulement.

Il n’est pas inutile de rappeler que Charb était sixième sur la liste des cibles prioritaires dans Inspire du 1/3/2013, le journal d’Al-Qaïda: «Wanted Dead or Alive for Crime Against Islam». Cet avis de recherche lancé par Inspire combinait une liste de noms (avec photo pour les neuf hommes de la liste) et la photo en grand du pasteur Terry Jones, qui s’était vanté d’avoir brûlé le Coran, un revolver en action sur la tempe, sous-titrée d’un «Yes we can» agrémenté du pastiche d’un dicton «A Bullet a Day Keeps the Infidel Away».

Sur son site, le MRAP dénonce « l’assaut inhumain à la liberté d’expression ». Mais, sur la même page figure la justification datée du 11 février 2006 qu’il donnait au procès qu’il avait intenté à France Soir, pour avoir publié le dessin du prophète au turban explosif. […]

Le Figaro

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