L’onde de choc de l’attentat contre Charlie Hebdo a largement dépassé les frontières de la France, pour le meilleur ou pour le pire. Dans le monde anglo-saxon, les amalgames islamophobes ont ainsi entraîné une passe d’armes entre le magnat néo-zélandais des médias Rupert Murdoch et l’auteure écossaise de Harry Potter, J.K. Rowling, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
Après les attaques des frères Kouachi et d’Amedy Coulibali, le milliardaire conservateur de 83 ans Rupert Murdoch a tenu des propos islamophobes samedi 10 janvier sur Twitter :
“Peut-être que la plupart des musulmans sont pacifiques, mais jusqu’à ce qu’ils reconnaissent et détruisent leur cancer djihadiste, ils doivent être tenus pour responsables.”
Le tweet a été partagé par 5 700 personnes, et plus de 3 000 l’ont ajouté à leurs favoris, mais il a aussi suscité de nombreux commentaires indignés sur le réseau social, comme l’avait déjà noté The Guardian. Ainsi, un comédien écossais, Michael Monan, a répliqué “De la même manière que vous devez être tenu pour responsable d’avoir piraté la messagerie vocale d’enfants disparus ?”. Une allusion au scandale qui avait entraîné la fermeture du journal News of the World, propriété du milliardaire, en 2011.
Mais la réponse la plus brillante et la plus définitive à Murdoch est venue de l’écrivaine écossaise J.K. Rowling, mondialement connue pour la série “Harry Potter”. D’ordinaire très discrète, elle a répliqué également sur Twitter :
[…]“Je suis née chrétienne. Si cela me rend responsable de ce que dit Murdoch, je m’auto-excommunie.”