« Je vais vous fumer ! Les attentats, c’est pas fini. On va faire péter la France ». Depuis les attentats, les incidents se multiplient dans la ville où règne un climat particulièrement tendu. Tag justifiant les attentats, propos faisant l’apologie du terrorisme et colis suspect ont été recensés ces derniers jours. Au point que des policiers municipaux ont fait valoir leur droit de retrait.
Une minute de silence, observée dans la cour du commissariat central, à la mémoire des victimes des attentats, a été perturbée par des passants au cri d’« Allahu akbar ».
Samedi, un groupe d’amis souhaitant participer à la manifestation de soutien aux victimes des attentats emprunte les transports en commun pour rejoindre la marche à Lille. Vers 13h, à Eurotéléport, un Hémois tient dans ses mains une affiche « Je suis Charlie ». C’est alors que le jeune homme est pris à partie par un groupe d’individus. S’ensuit une bagarre au cours de laquelle la victime est frappée au visage. L’agresseur principal, un Roubaisien de 15 ans est interpellé. En garde à vue, il a nié les faits, expliquant qu’il avait juste voulu lire l’affiche. L’adolescent est convoqué devant un juge pour enfants.
Lundi, vers 18 h 15, lors d’un contrôle, un jeune âgé de 20 ans s’énerve. « Je vais vous fumer ! Les attentats, c’est pas fini. On va faire péter la France. » Placé en garde à vue, le mis en cause a été jugé en comparution immédiate mardi après-midi au tribunal de grande instance de Lille. Il a reconnu des propos « débiles » tenus dans le but de « vexer » les policiers. Décision : 140 h de TIG et stage de citoyenneté.
Arrêt de la Fosse-aux-Chênes, à Roubaix, lundi soir. Trois jeunes garçons descendent d’un bus Transpole. Ils lancent au conducteur : « On t’a laissé quelque chose ! » et s’enfuient. Le chauffeur continue son périple jusqu’à la gare, quartier de l’Alma. Des passagers l’alertent qu’un sac abandonné est posé dans le fond du bus. […]