Comme après les assassinats de Merah, les attentats de Paris poussent aux dérapages. Trois jeunes hommes étaient poursuivis hier devant le tribunal. En toile de fond l’apologie du terrorisme.
«Vos collègues qui sont morts à Paris, des fils de putes ! Ils ne méritaient que ça.” “Quand je lis ça, l’effroi me saisit», tempête le procureur Patrice Michel. “Et que pensez de la suite ?” “Des Merah y en a partout à Toulouse. Ça va vous faire drôle. Je vais venir au commissariat et je vais faire la même chose qu’à Paris !» Dans son box du tribunal correctionnel, habillé dans un survêtement du Chelsea Football Club, Farid, 22 ans ouvre grand ses yeux et s’étonne : «J’étais saoul. Je ne me souviens pas de tout. Mais, quand même, ça ne me ressemble pas…» […]
Le magistrat a requis 18 mois de prison. Le tribunal a ramené la peine à 10 mois ferme ; Farid est reparti en prison. […]
Saïd, 24 ans débarque devant ses juges la mine basse. Après une bouteille de vodka, ce Palestinien vociférait sur les clients qui sortaient d’une discothèque près de la place Wilson, dimanche matin. L’arrivée de la police a déchaîné cet homme de 24 ans. «Je suis pro-palestinien. Vive le jihad. Je nique la France !», a-t-il hurlé devant les policiers. Il a même essayé de se saisir de l’arme de l’un d’eux. La suite a été physique. En route vers le commissariat, nouvelle salve d’insultes : «Je vais tous vous passer à la Kalachnikov !» […]
Le tribunal a relaxé Saïd pour l’apologie mais l’a condamné à trois mois de prison pour les outrages et la rébellion. Il a été incarcéré. […]