Le premier ministre a pris la parole, mardi, à l’Assemblée nationale, où il a été ovationné par les députés, toutes tendances politiques confondues. Voici ce qu’il faut retenir de son intervention.
«La France est en guerre»
«Après le temps de l’émotion et du recueillement, vient le temps de la lucidité et de l’action. Sommes-nous en guerre ? La question a peu d’importance puisque les terroristes djihadistes en nous frappant trois fois d’affilée l’ont montré», a déclaré Manuel Valls à la tribune. Ajoutant : « Oui la France est en guerre contre le terrorisme, contre les djihadistes, contre le radicalisme».
«Des mesures exceptionnelles»
Pour Manuel Valls, «la France n’est pas en guerre contre une religion. La France protégera ceux qui croient, comme ceux qui ne croient pas. La République va apporter la réponse la plus forte au terrorisme“. Et de poursuivre : “A une situation exceptionnelle, il doit y avoir des mesures exceptionnelles. La République apportera des réponses, là où des groupes terroristes nous menacent“.
Bientôt des propositions
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, rendra sous huit jours des propositions à Manuel Valls. «Elles devront concerner notamment Internet et les réseaux sociaux, plus que jamais utilisés pour l’embrigadement, la mise en contact et l’acquisition de techniques permettant de passer à l’acte”
Un fichier pour recenser les personnes condamnées pour terrorisme
Ce fichier «obligera les personnes condamnées à des faits de terrorisme ou ayant intégré des groupes de combat terroristes à déclarer leur domicile et à se soumettre à des obligations de contrôle», a indiqué Manuel Valls. Il a demandé aux ministres Christiane Taubira (Justice) et Bernard Cazeneuve (Intérieur) “d’étudier les conditions juridiques de mise en place” de ce nouveau fichier.
Sur la laïcité
«Puisqu’on nous attaque à cause de la laïcité, des lois que nous avons votées, revendiquons-les ! (…) La laïcité, elle s’apprend à l’école. C’est là que tous les enfants de la République ont accès à la connaissance», a lâché l’hôte de Matignon.
Dieudonné et l’antisémitisme fustigés
Le premier ministre a visé l’ex-humoriste Dieudonné, dont une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte lundi. “Quelle honte que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation porte de Vincennes se recueillait (…) Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine“, a lancé Manuel Valls.