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Les voix discordantes des #JeNeSuisPasCharlie tentent de contrer les messages des #JeSuisCharlie sur les réseaux sociaux après les attaques terroristes qui ont ensanglanté la France. Les hackers pro et anti-liberté d’expression se livrent maintenant à une cyber-guérilla sur le Web, avec comme premières « victimes électroniques » de nombreux sites institutionnels.

Près de 4.000 messages en France, sur Facebook, Twitter ou Instagram, faisant l’apologie des attentats ont été recensés sur les réseaux sociaux, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le mot clef #JeNeSuisPasCharlie fait remonter de nombreux tweets haineux comme « Charlie Hebdo n’a eu que ce qu’il mérite », « Bien fait pour eux », mais aussi « Si on allait brûler des mosquées » ou encore « Un bon musulman est un musulman mort ».

Mais les cyber-pirates passent maintenant à l’offensive. Ainsi, le mémorial d’Oradour-sur-Glane a vu sa page d’accueil remplacée par un message invitant la France à « aller se faire foutre », une diatribe signée par « Je ne suis pas Charlie ». Le site du mémorial de Caen a été victime d’un détournement plus virulent encore. Ces actions de piratage sont principalement revendiquées par le groupe pro-islamiste tunisien Fellaga Team.

Le site spécialisé en cyber-défense zataz.com signale également une vague d’attentats électroniques contre plusieurs entreprises, des mairies, des églises, des établissements scolaires et un grand nombre de médiathèques françaises, les pirates affichant sur les pages Web détournées : « J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah ». […]

RFI

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