Noumane Rahouti, doctorant en Sociologie de l’Education à l’Université d’Oklahoma, fait un parallèle entre les tags sur les mosquées et les attentats islamistes et affirme que “l’islamisme n’a pas le monopole du terrorisme”.
En somme, je pense qu’il est important de combattre l’indignation sélective et de condamner tous ces actes de la même manière, ne serait-ce que pour (ré)établir une confiance mutuelle, nécessaire pour faire face ensemble à ce genre d’évènements.
Le deuxième élément qui m’a gêné, c’est qu’en parlant avec mes amis non-musulmans, certains avaient un peu de mal à qualifier les attaques du lendemain, contre les mosquées et la population musulmane, de “terroristes”. Ils préféraient parler de “cons qui n’ont rien compris” à la place.
Hors, ces cons sont tout aussi terroristes que les terroristes et ces terroristes sont tout aussi cons que les cons. Çela m’a donné l’impression que l’on réservait le mot “terroriste” aux islamistes seulement.
Un ami m’a même dit : “Oui mais tu sais, il n’y a pas encore vraiment eu de morts du côté musulman.” Du coup, choqué de cette phrase, choqué de l’expression “côté musulman”, je ne savais plus quel argument utiliser. Il a fallu que je lui rappelle que l’incendie criminel contre “Charlie Hebdo”, il y a quelques années était déjà qualifié d’attaque terroriste, bien qu’il n’ait causé aucun mort. […]