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Une femme de 49 ans a été condamnée mercredi à trois mois de prison avec sursis. Verbalisée pour le port du niqab, elle a insulté un policier.

Mardi matin, vers 8 h 30 avenue de la Californie à Nice, une patrouille de police contrôle une femme en niqab.

L’inconnue, vêtue d’un voile intégral, visage dissimulé hormis les yeux, attend le bus. Sa tenue est interdite sur la voie publique, passible d’une contravention de 2e classe.

Alors que les policiers la verbalisent, Halima, Française de 49 ans, née en Algérie, s’impatiente, devient hautaine et outrage les policiers. Ce qui, d’habitude, lui aurait valu au pire, une simple convocation devant un officier de police judiciaire, a conduit cette femme en garde à vue puis devant le procureur.

Halima comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Nice.

Privée de son niqab, la prévenue se présente en gilet qu’elle remonte ostensiblement sur ses cheveux. La présidente Laurie Duca suspend aussitôt l’audience et demande à s’entretenir avec son avocate.

Cinq minutes après l’incident, la prévenue n’a plus de foulard. Le débat peut avoir lieu en toute sérénité. Le policier d’origine camerounaise, qui a eu maille à partir avec la contrevenante, est sur le banc de la partie civile.

«Je ne reconnais que la loi d’Allah»

La présidente Laurie Duca relit les propos déplacés d’Halima : « Tu ne vaux pas mieux que la semelle de ma chaussure, sans ton arme tu n’es rien. Je ne reconnais aucune loi. La loi c’est moi. Je ne reconnais que la loi universelle, celle d’Allah. » (…)

Me Anne-Claire Aune, avocate de la défense, suggère un stage de citoyenneté, «sanction plus positive qu’un emprisonnement».

Le tribunal retient le stage mais ajoute trois mois de prison avec sursis, une amende de 100 euros et des dommages et intérêts à verser au policier.

Nice Matin

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