La section «banditisme» du parquet de Bruxelles enquête depuis plusieurs mois sur le comportement et les relations de plusieurs policiers de la capitale. Enjeu: s’assurer que ces hommes ne sont pas des infiltrés djihadistes. Dans le contexte actuel, l’information prend une dimension singulière.
C’est une enquête extrêmement délicate que conduit la section «banditisme» du parquet de Bruxelles. Elle a été initiée à la mi-2014. Elle est délicate parce que les instructions données par Fabienne Laduron, substitut du procureur du Roi, visent plusieurs fonctionnaires de police en place dans certaines zones de la capitale.
Selon les consignes données par la magistrate, il s’agit de s’assurer de la fiabilité et de la loyauté de ces policiers. Pourquoi eux? Parce que leur comportement sur le terrain, dans l’exercice de leurs fonctions, ou en privé, pose question. Ou encore parce qu’ils comptent, dans leurs fréquentations, des relations suspectes.
On parle tantôt d’un policier dont un membre de la famille fait partie de Sharia4Belgium. Tantôt d’un autre inspecteur dont l’épouse adopte un comportement radical. Ou, autre illustration, d’un agent qui rechigne à serrer la main de ses collègues féminines. Ou de ce patrouilleur qui a tendance à converser beaucoup en langue arabe avec des personnes peu recommandables….
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