Addendum du 18 janvier 2015 : D’après les prévisions de l’organisme qui gère l’assurance-chômage, le taux de chômage devrait encore augmenter en 2015, à 10,3% (9,9% actuellement).
La France devrait compter 104.000 nouveaux demandeurs d’emplois sans activité fin 2015.
Conséquences négatives de cette dégradation, le déficit de l’assurance-chômage devrait augmenter, atteignant 4,4 milliards d’euros cette année, contre 3,9 milliards en 2014. Déficitaire depuis 2009, l’organisme devrait donc voir sa dette culminer à 25,9 milliards l’an prochain, un chiffre qui représente 8 mois de recettes!
L’Unédic, organisme qui gère l’assurance chômage, a prévu lundi une poursuite de la hausse du chômage, avec 44.000 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires d’ici à la fin de l’année et 96.000 en 2015, plus qu’annoncé en mai.
Quelque 106.000 demandeurs d’emploi sans activité ont déjà été comptabilisés depuis le début de l’année. A fin août, Pôle emploi recensait 3,413 millions de chômeurs sans activité.
Ces prévisions sont plus pessimistes que celles publiées en mai: l’Unédic prévoyait alors 103.200 inscrits supplémentaires pour 2014 et 60.000 pour 2015.
Les nouvelles projections correspondent tout de même à un léger ralentissement de la hausse du chômage par rapport à 2013, année où près de 175.000 nouveaux chômeurs avaient été recensés par Pôle emploi.
Malgré la hausse attendue, le déficit du régime d’assurance chômage devrait se stabiliser à 3,8 milliards d’euros en 2014, comme en 2013, avant de baisser à 3,5 milliards en 2015, grâce aux nouvelles règles d’indemnisation qui sont entrées en vigueur le 1er juillet. Par conséquent, la dette du régime devrait atteindre 21,4 milliards d’euros à la fin de l’année et 24,9 milliards fin 2015.
Quasiment semblables à celles de mai (3,7 milliards de déficit en 2014, 3,6 milliards en 2015), ces nouvelles prévisions financières restent nettement meilleures que les projections initiales publiées en janvier: 4,3 milliards de déficit et 22,1 milliards de dette attendus fin 2014.
“Sans les effets de la convention de mai 2014, le déficit aurait été supérieur de 300 millions d’euros en 2014 et de 830 millions d’euros en 2015”, assure l’Unédic dans un communiqué.
Entrées en vigueur au 1er juillet, les nouvelles règles d’indemnisation, approuvées par trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) et le patronat, durcissent le régime de certains allocataires, notamment les cadres touchant une importante indemnité de départ et les intermittents du spectacle.
Toutefois, face à la contestation des intermittents, l’Etat a décidé de compenser leur manque à gagner dû au nouveau calcul de leur “différé”, période pendant laquelle ils doivent attendre avant d’être indemnisés.
La nouvelle convention comporte également des mesures plus favorables aux chômeurs, comme les “droits rechargeables”. Applicables dès mercredi, ils permettront aux allocataires d’accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu’ils retravailleront, sans perdre ceux déjà acquis. Avant, ils perdaient une partie de ces droits.
Selon l’Unédic, 93.000 demandeurs d’emploi de plus devraient être indemnisés en 2014, “dont 82.000 du fait des nouvelles mesures”. En 2015, le chômage indemnisé devrait augmenter de 74.000 personnes.