Mercredi 14 janvier, l’Observatoire de la laïcité a remis un avis sur la promotion de la laïcité et du vivre ensemble, notamment au président de la République. Pourquoi appelez-vous à une accélération de sa mise en œuvre ?
Il faut montrer que l’on prend en compte l’ensemble de la diversité du peuple français, y compris les musulmans. Face à l’urgence, le seul mot laïcité ne suffit pas à soigner tous les maux. L’effectivité de la laïcité suppose la lutte contre les discriminations et des politiques publiques ambitieuses.
Que préconisez-vous ?
Il faut mettre en place tout ce qui concourt à l’éducation des jeunes pour qu’ils ne soient plus fragiles face aux mouvements radicaux. On sait que ce sont des méthodes de secte qui sont employées par les intégristes sur ces personnes fragiles. Cela s’opère aussi en prison. On a voulu réagir très vite après les événements et mettre au cœur du débat ce qu’on avait proposé au gouvernement. Il avait déjà appliqué certains points.
Quels changements l’Observatoire a apporté à ses propositions suite aux récents attentats parisiens ?
Nous avons insisté sur le recrutement d’aumôniers musulmans en milieu carcéral. Il y en a 184 actuellement pour 19 000 détenus musulmans. Beaucoup sont influencés par des imams autoproclamés, très radicaux. Pour mettre un terme à cette influence, il faut donner plus de moyens à ces aumôniers. Il faut en recruter aussi qui suivent les détenus athées pour un soutien psychologique. Mais le premier travail, c’est l’éducation. C’est fondamental d’introduire le fait religieux à l’école……
Merci à Fdechoix