Fdesouche

Ce lundi dans les colonnes de L’Équipe, Sofiane Feghouli explique pourquoi il a choisi en mai 2011 l’équipe d’Algérie, lui l’enfant de Saint-Ouen formé à Grenoble. Et il dit ce qu’il pense.

Il est né à Levallois-Perret, a grandi à Saint-Ouen et a été formé à Grenoble. Mais il a choisi l’équipe d’Algérie, dont il est aujourd’hui l’un des leaders, après avoir été sélectionné en équipe de France des moins de 18 ans puis chez les Espoirs. Lui, c’est Sofiane Feghouli (25 ans), milieu de terrain au FC Valence. Ce lundi dans les colonnes de L’Équipe, alors que ses petits camarades et lui s’apprêtent à faire leurs grands débuts dans la Coupe d’Afrique des nations, contre les Bafana Bafana, il explique, sans langue de bois, pourquoi, en mai 2011, il a répondu favorablement à l’appel des Fennecs, comme d’autres après lui (Faouzi Ghoulam, Yacine Brahimi, Nabil Bentaleb, Riyad Mahrez, Aïssa Mandi)…

“Mes parents sont Algériens, commence-t-il par raconter, évacuant d’emblée le simple aspect sportif et un quelconque choix par défaut (il aurait pu espérer être retenu un jour avec les Bleus). Je suis né en banlieue parisienne, mais j’ai grandi avec une culture algérienne à la maison. Cet attachement, il s’est fait de manière très naturelle. Après, je suis aussi Français, j’ai profité de la superbe formation à la française, mais voilà, j’ai appris au fil de ma vie l’histoire des deux pays et, ce que je ressens, ça va au-delà du football. Avec tout ce que j’ai vécu, je ne me sens pas pleinement intégré au sein de la société française. Le choix de l’Algérie, c’est celui du cœur. Je me sens Algérien, tout simplement.”

Le débat n’est pas nouveau, mais ses mots sont forts et s’entendent plus que jamais à l’heure où la France cherche à comprendre ce qui vient de lui arriver, même si, pas de raccourci dangereux, l’interview a été donnée en décembre… “Quand je vois l’état de la société française et ce qu’il s’y passe, je n’ai pas besoin de rentrer dans les détails… On constate les problèmes qu’il y a vis-à-vis des Maghrébins, des Africains… Nos grands-parents ont combattu pour la France, mais je ne ressens aucune reconnaissance. Il faut toujours faire le double ou le triple pour espérer acquérir un quelconque mérite. Voilà, il y a plein de problématiques qui m’empêchent de me sentir pleinement intégré et heureux au sein de la société française”, tente-t-il de faire comprendre…

Source

Merci à Backterix

Fdesouche sur les réseaux sociaux