Pour Mehdi Thomas Allal et Asif Arif, “militants anti-discriminations”, : “l”islamisation’ de notre pays est un mythe”. Ils appellent à “construire cet avenir ensemble et pas chacun de son côté, islam et République main dans la main“.
Le succès de Pegida fait des émules en France. L’idéologue d’extrême droite Renaud Camus vient d’annoncer le lancement d’une section française de ce mouvement allemand anti-islam, né en octobre dernier à Dresde, dans l’est du pays. Mehdi Thomas Allal et Asif Arif appellent contre ces discours de la peur et contre l’idée d’une islamisation des sociétés européennes.
Nous empruntons volontiers l’expression “le mythe de l’islamisation” à ce livre de Raphaël Liogier publié aux éditions du Seuil. Car il ne s’agit rien d’autre que d’un mythe. Pourtant, en Europe, les manifestations islamophobes semblent avoir le vent en poupe et tentent de s’imposer un peu partout pour marquer le retour à une “race européenne” contre une “race musulmane” qui serait en pleine expansion…
Ces discours “houllebecquien” se poursuivent, sans retenue, et sans que l’on considère ces derniers comme étant totalement abjects. Renaud Camus explique ainsi :
“La vérité, c’est qu’il n’y a pas de ‘vivre ensemble’, mais une conquête coloniale en cours, dont nous sommes les indigènes colonisés, et dont l’instrument est le nombre, la substitution démographique […].”
On remarque que l’attitude de ces personnes est exactement la même concernant la peur de l’islam. La diffusion en boucle des images des camps d’entraînement en Afghanistan ou en Syrie se mêle inextricablement aux faits divers impliquant des Français de culture musulmane, créant implicitement une psychose parmi la population française.
Certes, de jeunes endoctrinés partent faire le djihad. Mais le phénomène de relégation, l’existence d’un véritable “apartheid territorial, social et ethnique” en France, selon les propres mots du Premier ministre, est le véritable terreau de cette radicalisation, ce n’est pas la religion en elle-même. […]
